Les trois tamis...

« Ce que tu dis est-il bon, vrai et utile? »


[Photo tirée de Dreamstime]
Voici une histoire pleine de sagesse que j’ai dénichée sur Internet comme quoi il peut être sage d’être attentif à ses paroles afin de ne pas colporter ragots et mensonges.

Ce dialogue est attribué au sage et philosophe, Socrate [470-399 av JC].

"Celui-ci était assis sur la place publique lorsqu’arriva une de ses connaissances. Celle-ci, visiblement excitée, l’interpelle :

- Eh, bonjour Socrate, sais-tu ce que je viens juste d’apprendre?
- Non, comment le saurais-je? répond le sage
Et l’autre, pressé de partager son secret, s’apprête à raconter son histoire, mais Socrate l’interrompt :
- Attends un instant. Avant de commencer, peux-tu me dire si tu as fait passer ce que tu vas me dire par les trois tamis?
- Les trois tamis? questionne l’autre étonné. Mais je ne sais pas de quoi tu parles!
- Le premier tamis est celui de la bonté. Ce que tu veux me dire est-il bon?

- Eh, bien, je n’y avais pas réfléchi. Attends... Non, je ne crois pas qu’on puisse dire que c’est bon.
- Alors, continue le vieux sage, si ce n’est pas bon, l’as tu au moins fais passer par le deuxième tamis, celui de la vérité. Ce que tu veux me dire est-il vrai?
- Je dois avouer que je n’en suis pas sûr, répond l’autre de plus en plus embarrassé. Je l’ai appris d’un ami qui lui même l’a entendu de...
- Donc, tu ne sais pas si c’est vrai.
- Non, à vrai dire, je n’en sais rien.
Socrate poursuit alors :
- Si ce que tu veux me dire n’est pas bon, ni forcément vrai, est-ce qu’au moins cela passe au travers du troisième tamis? Est-ce utile que je l’apprenne?
- Euh, je ne crois pas que cela soit vraiment utile, répond l’autre gêné.
- Alors écoute! Si ce que tu voulais me dire n’est ni bon, ni vrai, ni utile, je préfère ne pas l’entendre."

* * *

Voilà un dialogue qui date de l’antiquité, mais ô combien actuel! Le monde dans lequel nous vivons a changé, mais la façon de penser, d’agir et de réagir est demeurée la même. On a toujours quelque chose à dire sur les actions et les comportements des gens, c’est plus fort que nous! Comme si nous n’avions rien d’intéressant à dire…

On peut parler pour parler, c’est ce qu’on appelle une conversation, mais parler pour accuser quelqu’un, envenimer une situation, détruire la réputation, rabaisser pour s’élever ou blesser par envie, on est loin du dialogue… c’est de la médisance!

Si l’envie vous prenait de casser du sucre sur le dos de votre voisin, n’oubliez pas que le sucre répandu est difficile à ramasser! Surveillez vos mots ou passez-les au tamis!

Mésange

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