Une chance au coureur...

En amitié comme en amour, certaines personnes passent dans notre vie en coup de vent ou comme une légère brise dont la douceur nous fait du bien. Elles laissent une impression si forte sur notre existence que celle-ci en garde soit les réminiscences de la bonté, soit de profondes blessures. Les gens qui croisent notre route, de part leurs commentaires, forgeront notre identité de demain. À cause d’eux ou grâce à eux, notre vision de nous-même, du monde et de la vie en général en sera modifiée, d’où l’importance de bien choisir ses fréquentations!

Mon époux me rappelle souvent de donner une seconde chance au coureur, en somme, de ne pas m’attarder à la première impression ni de céder à mon intuition afin de permettre à l’autre de faire ses preuves. Toujours selon ses propos, la profondeur d’un être ne se dévoile pas au premier regard, mais avec le temps me faisant ainsi remarquer que ce n’est pas toujours facile de faire bonne impression en trente secondes! Comme il est maintes fois de bons conseils alors je l’ai écouté afin de découvrir ce qui était invisible à mon œil vigilant. Malheureusement, cette expérience s’est soldée par un échec. Même avec les meilleures intentions du monde, ce qu’il n’y avait pas au départ ne s’est pas enrichi à force de creuser. Mes belles espérances venaient de s'écrouler, car je réalisais avec dépit que cette amitié était bien illusoire. C’était comme faire les boutiques: ce que je voyais dans la "vitrine" c’était ce qu’il y avait de mieux dans le "magasin". Quel désenchantement!

Au départ, ma première impression était bonne, mon intuition également : le coureur n’était pas doué pour la course. La preuve? Il est arrivé bon dernier. Aujourd’hui, cette amitié porte le masque de l’indifférence – on pourrait la qualifier de relation, ni plus ni moins. Elle ne me nuit pas et d’un autre côté ne m’apporte rien. Elle fait partie de mon univers social sans vraiment l’occuper.

Dans le fond, je ne peux lui en vouloir; c’est moi qui n’aie pas su faire le bon choix…

La vie est ainsi peuplée d’amitiés qui se forgent et se brisent comme les vagues de l’océan. Certaines, avec un peu de travail se réparent parce qu’elles sont construites sur du solide tel que la confiance et le respect. Ce sont des amitiés authentiques et durables. Une bonne dispute ne pourrait venir à bout de cette affection mutuelle. D’autres, cependant, sont comme les œufs que l’on casse pour faire une omelette; elles sont irrécupérables. Tout comme on ne peut récupérer la farine après avoir fait un gâteau, on ne peut revenir à l’état d’avant quand ce qui a été fait a transformé à jamais la relation initiale. La réconciliation n’est donc plus possible. Vaut mieux faire son deuil et aller de l’avant que de chercher à colmater une relation qui se fissure à la moindre secousse.

Si l’on veut que nos relations survivent au temps et à l’usure, il faut prendre grand soin de choisir ses amis. Ils sont le sel de la terre; ils donnent de la saveur à notre vie et pour dénicher de tels trésors, savoir regarder avec les yeux, c’est bon, mais avec son cœur, c’est infaillible.

[Photographie tirée de Microsoft Office]
Pour terminer, si vous décidez de suivre le conseil de mon mari qui est de donner une chance au coureur, assurez-vous auparavant que le coureur en vaut la peine. Et rappelez-vous, si le coureur rate le départ, soit qu’il n’était pas prêt, soit qu’il avait autre chose à faire que… devenir votre ami.

Mésange

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